Le chef de l’Etat, s’adressant aux Sénégalais, suite aux émeutes de mars dernier ayant fait 14 morts, avait pris l’engagement de recruter massivement des volontaires dans la police et dans la gendarmerie. Joignant l’acte à la parole, 3000 gendarmes ad0joints volontaires ont été recrutés par la gendarmerie nationale.
«Le statut de ces derniers leur permettra de participer aux missions de la gendarmerie sur le territoire national comme à l’étranger. Leur contrat était pour une durée de cinq ans, répartie en deux périodes respectives de 2 ans et de 3 ans. Et, ils étaient répartis en deux cohortes», indiquait le document lançant l’opération de recrutement.
Une autre source est aussi d’autant plus surprise qu’il s’agit d’un «corps respecté et rigoureux». «Nous sommes inquiets. La gendarmerie est régie par des textes, car c’est un corps militaire. Tu ne peux pas faire une formation de 2 ans pour être un gendarme auxiliaire volontaire alors qu’il y a déjà des gendarmes auxiliaires», a-t-elle dit.
Cette affaire fait jaser chez les jeunes qui sont déçus. Et il se dit que certains d’entre eux se sont même rebellés et auraient rejeté cette opération de reversement à la police qui, de son côté, a aussi recruté. «Parmi ces recrues, il y a des agents de sécurité de la Sagam qui ont laissé des salaires de 150 000 FCFA pour subir la formation et ce n’est pas sûr qu’on les intègre totalement. Vous imaginez leur déception», s’est désolé un autre parent. Pour lui, «ce recrutement est juste fait pour calmer les ardeurs des jeunes suite à l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr ».
Du côté de la gendarmerie, «Bés Bi, Le Jour» a joint par téléphone le service de communication le dimanche 2 janvier. C’était d’abord une surprise pour la personne au bout du fil, qui avait promis de nous revenir lundi. Les nombreux rappels et textos n’y ont rien fait. Ce mardi non plus, aucune réaction de la part de la Gendarmerie. C’est le même cas avec la police.