Quelques heures après avoir demandé à la Direction générale des élections (DGE) de remettre des fiches de parrainages à Ousmane Sonko, qui était considéré à ce moment-là exclu du fichier électoral, les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ont été remplacés. L’équipe de Doudou Ndir, ex-président de l’institution, a cédé la place à celle actuelle, dirigée par Abdoulaye Sylla.
S’il juge inélégante la décision du Président Macky Sall de les écarter sans les prévenir, d’un coup sec, l’un des ex-membres de la CENA déclare dans Wal fadjri Quotidien que ce n’est pas pour autant la fin du monde. «C’est dans les prérogatives du président de la République de nous relever de nos fonctions. Ce n’est pas grave», minimise l’interlocuteur du journal.
Mais ce que ce dernier ne digère pas c’est que la nouvelle équipe de la CENA refuse de leur verser leurs indemnités de novembre, leur dernier mois d’exercice. «Ce n’est pas élégant et c’est illégal», peste la source du quotidien du groupe Walf, qui déclare avoir tenté en vain de recueillir la réaction de Abdoulaye Sylla et Cie.
«On ne peut pas refuser de nous payer nos droits tout simplement parce que nous avons appliqué la loi. Dans quel monde sommes-nous ?», s’interroge l’ex-membre de la CENA qui s’est confié à Wal fadjri Quotidien.