Autrefois très présente en Centrafrique et au Mali, la France a décidé, parfois sous la pression des dirigeants, de quitter ces pays. Elle a officiellement justifié son retrait par la présence du groupe militaire russe Wagner dans ces différents États. En effet, la France ne supporte pas cette organisation paramilitaire qu’elle accuse de mener les basses œuvres de la Russie sur le continent africain et surtout de lui nuire.
« Wagner instrumentalisé par la Russie a fait de la France l’ennemie numéro 1 en Afrique » a récemment dénoncé le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, sur la chaîne de télévision LCI. Il pense tout de même que Paris ne peut que respecter la souveraineté des pays qui font appel à cette organisation paramilitaire. Cependant, il « faut appeler à la responsabilité de ces Etats qui se livrent et se donnent » à Wagner.
« Ils doivent refuser l’ingérence d’une milice »
« C’est un moment de responsabilité, de responsabilisation des gouvernants africains, qui doivent aussi refuser l’ingérence d’une milice qui se voit par ailleurs être l’auteure de crimes épouvantables » a déclaré le ministre français des armées. Pour M. Lecornu, il ne fait aucun doute que Wagner cible les intérêts français en Afrique, et la France se doit d’être particulièrement vigilante.
« Des moyens de renseignements » sont déployés pour contrer le groupe, assure le ministre français, persuadé que l’organisation paramilitaire a aussi un agenda en Afrique. « On l’a vu en Libye évidemment, on l’a vu au Mali, on le voit en RCA, de même que la question du Burkina Faso qui peut être posée assez rapidement. Il y a un agenda d’agression, avec des Etats faibles, qui ont parfois renoncé réellement à lutter contre le terrorisme et qui choisissent de prendre comme assurance vie cette milice… Il y a donc un agenda d’agression en Afrique que nous surveillons et traitons » a-t-il réitéré.