Des progrès encourageants ont été enregistrés dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans la région de Sédhiou (sud), avec une réduction notable des cas confirmés et des cas graves, en dépit des données incomplètes sur l’incidence de la maladie, a déclaré le point focal du paludisme à la direction régionale de la santé, Mamadou Soumaré Ndiaye.
‘’Les cas confirmés rapportés diminuent de 4189 en 2023 à 3670 en 2024, soit une baisse significative de 12,4%. Une évolution positive qu’il est important de consolider en dépit des données incomplètes’’, a déclaré M. Ndiaye à l’APS, à l’occasion de la célébration ce vendredi 25 avril de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Selon le point focal, les cas de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans ont chuté de 429 à 296. De même, les cas enregistrés chez les femmes enceintes sont passés de 46 à 28, a-t-il ajouté.
Le nombre de cas graves connaît une baisse importante, passant de 123 à 45 en une année, a-t-il fait valoir.
Toutefois, a-t-il indiqué, les décès liés au paludisme stagnent à 10, bien que les décès chez les enfants de moins de 5 ans augmentent légèrement, de 1 à 2 cas.
Selon M. Ndiaye, l’incidence du paludisme pour 1000 habitants est passée de 6,61‰ en 2023 à 5,59‰ en 2024, traduisant une amélioration notable des conditions sanitaires dans les zones concernées.
Cependant, la fiabilité des données reste une préoccupation majeure, freinant une analyse objective de la situation sanitaire, a-t-il expliqué.
Pour les années 2023 et 2024, a-t-il rappelé les données disponibles sur l’incidence du paludisme ne sont pas exhaustives, avec un taux de complétude d’environ 50 % dû à la rétention d’informations causée par la grève des prestataires.
A son avis, cette situation ne reflète pas fidèlement l’incidence réelle du paludisme et limite toute analyse objective des données.