Sohaibou Bousso donne sa version des faits, après la polémique. Le jeune vendeur de Téléphones fut escorté sur les routes du Magal par un «motard» de la police avec qui il roulait en sens interdit. Il s’est expliqué dans les colonnes de L’Observateurs. Ci-dessous quelques extraits de l’entretien.
«En réalité, cette affaire qui a conduit à l’arrestation du policier ne s’est pas déroulée telle que les gens l’ont racontée. Je ne suis pas parti de Pikine. Avec des amis et des proches à bord de mon véhicule, nous sommes partis à Ngabou. À mon arrivée, ce fut la ruée vers mon véhicule, que les gens ont reconnu. Tous criaient mon nom et voulaient que je leur donne le billet pour aller célébrer le Magal à Touba. C’est une habitude chez moi d’offrir le billet à chaque événement religieux. À un moment, avec la foule qui s’est formée autour de nous, j’ai eu peur car je l’avoue j’avais une importante somme d’argent avec moi. Nous avons paniqué et j’ai pensé solliciter l’aide du policier.»
Le policier
«À ma place, beaucoup n’auraient pas hésité à faire comme moi, à solliciter de l’aide. Maintenant, si ce qui a suivi et ce qui s’est déroulé pendant l’escorte ont choqué les Sénégalais, je m’en excuse vivement. Vous ne pouvez comprendre à quel point je souffre à cause de cette affaire diversement commentée. Je tends ma main aux Sénégalais et je me mets à genoux pour demander pardon. Je prie pour le motard et je lui manifeste ma solidarité dans l’épreuve qu’il est en train de vivre et dont je suis en partie responsable.»
Les excuses
«À une semaine du Magal, je suis allé chez le khalife général des Mourides. On m’accuse d’avoir corrompu des gens pour accéder à la maison du Khalife. La réalité est que je suis retourné d’où je viens. Je suis un Boussobé. Fils de Serigne Mactar Bousso et donc petit-fils de Serigne Aliou Bousso qui a partagé avec Serigne Mountakha la même maison où ils ont passé leur enfance. D’ailleurs, tout le monde a vu quand Serigne Mountakha m’a reçu et m’a demandé de faire tout pour ne pas rompre les liens avec notre grand-père. Le khalife est donc un grand-père pour moi.»