L’affaire de la mise en demeure de la série ‘’Rebelles’’ de la Maison de production Marodi est loin de connaître son épilogue. Il y a quelques jours, une mise en demeure a été notifiée à Marodi pour l’arrêt immédiat des séances de tournage. Cette mise en demeure émane de la Direction de la cinématographie. Elle a invoqué les motifs de trouble à l’ordre public.
C’est dans ce contexte que le célèbre cinéaste sénégalais, de renommée internationale, Moussa Touré, par ailleurs, président de l’Association des cinéastes du Sénégal est sorti de son mutisme. Selon Monsieur Touré, dans un pays normal, aucun cinéaste n’a le droit de tourner une série télévisée sans une autorisation de tournage. En définitive, il croit que Marodi a tort.
« La Maison de production Marodi Africa SAS a tort. Nul n’est censé tourner un film long-métrage, court-métrage sans détenir une autorisation de tournage. Je pense qu’ils doivent négocier en ce moment avec la DCI pour trouver une solution car ils ont donné l’occasion à la Direction de la cinématographie de formuler une mise en demeure » a-t-il fait savoir à Seneweb.
Toutefois, il estime que la Direction de la Cinématographie doit renforcer ses capacités en matière de sélection des œuvres cinématographiques. C’est ainsi qu’elle pourra éviter en aval, les censures des films en fin de réalisation.
« On doit mettre en place un bon comité scientifique composé de techniciens au sein de la DCI qui sont capables de bien visionner les scénarios avant tournage pour éviter de pareilles circonstances car on doit aussi savoir les productions à autoriser et celles qu’il faut interdire » a-t-il ajouté.
Le Sénégal est un grand pays de cinéma reconnu de tous grâce à ses grands noms qui ont marqué l’histoire du 7e art. Moussa Touré estime que les cinéastes ont la liberté d’expression au Sénégal. Par contre, il suggère de les outiller afin que le 7e art soit davantage respecté.