Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté lundi 28 février l’Union européenne à intégrer «sans délai» son pays qui combat depuis cinq jours une invasion russe.
«Nous nous adressons à l’UE en ce qui concerne une intégration sans délai de l’Ukraine via une nouvelle procédure spéciale, a déclaré Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo. Je suis sûr que c’est juste. Je suis sûr que c’est possible». Cette adhésion nécessite un accord unanime des vingt-sept pays membres et il y a actuellement «différentes opinions et sensibilités» parmi eux à ce sujet, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel. «L’adhésion est une demande exprimée de longue date par l’Ukraine. Mais il y a différentes opinions et sensibilités au sein de l’UE sur l’élargissement. L’Ukraine va transmettre une demande officielle, la Commission européenne devra exprimer un avis officiel et le Conseil se prononcera», a expliqué celui qui dirige l’instance représentant les 27.
«Ils sont des nôtres»
Charles Michel a indiqué avoir été informé de l’intention de l’Ukraine d’envoyer une demande officielle d’adhésion et a précisé la procédure à suivre. Il a annoncé son intention d’inviter le président Volodymyr Zelensky à participer «de façon régulière» aux sommets des dirigeants européens et a insisté sur la nécessité de renforcer l’accord d’association conclu entre l’Ukraine et l’UE.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé à ce que le pays rejoigne l’Union européenne dimanche. «Ils sont des nôtres et nous voulons qu’ils soient dans l’UE», a-t-elle déclaré dans un entretien à la chaîne Euronews. Lundi ses propos ont été précisés par son porte-parole, lors du point presse quotidien de l’exécutif européen à Bruxelles. Ursula von der Leyen «a exprimé son point de vue en tant que présidente de la Commission», mais «il y a un processus» et «ce n’est pas elle seule qui décide», a affirmé ce porte-parole, Eric Mamer. «Elle a clairement fait référence au fait que l’Ukraine a une perspective européenne», jugeant que cet État «est l’un des nôtres dans le sens où c’est un pays européen», a nuancé Eric Mamer.