Quand certains préfèrent sermonner le Premier ministre Ousmane Sonko, d’autres ont opté répondre le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, suite à sa conférence de presse tenue au lendemain des festivités du 04 Avril dernier, fête de l’indépendance. Alors que le président de la république avait fustigé le comportement de certains journalistes et patrons de presse, cette sortie n’a pas été bien accueilli, pas en tout cas pour le « Citoyen Sénégalais ».
« Monsieur le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, il est temps de siffler la fin de la récréation.
Depuis votre accession au pouvoir en mars 2024, beaucoup d’espoirs ont été placés en vous, notamment celui de voir le Sénégal renouer avec la justice, la transparence et les principes fondamentaux de la démocratie. Pourtant, à mesure que les semaines passent, notre pays semble accélérer sa chute vers une dérive autoritaire à peine voilée.
L’arrestation du journaliste Simon Face, pour avoir simplement relayé une information en mentionnant clairement sa source “selon Confidentiel Afrique” est un acte grave, inquiétant, et absolument injustifiable dans un État de droit. Dans une démocratie normale, on ne place pas en garde à vue un journaliste pour avoir fait son travail. On débat, on questionne, on contredit, mais on ne muselle pas.
Je ne vous cache pas que je suis parfois critique envers une certaine manière de faire du journalisme, notamment quand le micro est tendu à des personnages plus faits pour l’agitation des bistrots que pour nourrir un débat national constructif. Mais cela ne justifie en rien les intimidations, les arrestations arbitraires, ou les dérives sécuritaires contre les hommes et femmes de presse.
Ce qui se passe là, Monsieur le Président, ce n’est pas de la gouvernance. C’est du banditisme d’État. Et ce n’est pas ce pour quoi les Sénégalais vous ont élu.
Il est encore temps de rectifier le tir. De garantir la liberté de la presse. De montrer que vous n’êtes pas simplement une alternance de noms, mais une vraie rupture avec les pratiques d’un autre âge.
Le peuple vous regarde. Le monde aussi. »
Un Citoyen Sénégalais
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